Cinq questions sur le métier de détective privé

Cinq questions sur le métier de édtective privé

​Focus sur Fabrice Brault, détective privé et généalogiste. Basé à Tours (Indre-et-Loire) et spécialisé dans les recherches familiales, il répond au quotidien La Nouvelle République sur les éléments essentiels à connaître sur le métier d’agent de recherches privées. Quelle est la formation d’un enquêteur ? Comment est réglementée la profession d’enquêteur privé ? Le quotidien n’est-il fait que de filatures et de surveillances ? Ce métier, fait de fanstasmes et de croyances, est en réalité très éloigné des croyances populaires. Découvrez le métier de détective privé

Ces quelques mots suffisent à convaincre le jeune tourangeau, fils de commerçants, de postuler. Et marquent le début d’une carrière de détective, commencée par des enquêtes de recouvrement et poursuivie à son compte depuis octobre 2007, au sein de l’agence FBI (Fabrice Brault investigations), basée à Tours. “Comme quoi, le destin fait parfois en sorte que de petits détails produisent de belles choses”, résume-t-il lors d’un entretien téléphonique.

Auteur de “Profession détective – Un expert en généalogie raconte”, aux éditions Hoebeke et à l’affiche du film documentaire “C’est toi que j’attendais” de Stéphanie Pillonca, il répond à nos questions sur le métier de détective privé.

1. Quelles sont les qualités requises pour être détective privé ?

Fabrice Brault commence par citer “le sens de l’observation, la patiente, l’endurance et la pugnacité”. Il explique : “Quand on est pendant 12 h caché dans une voiture à attendre le moment de 10 secondes où il faudra prendre la photo, il faut avoir toutes ces qualités.” Il ajoute également “le sens de l’adaptation”, parce qu’une situation “peut évoluer d’un coup d’un seul”. Ce qui veut aussi dire qu’un bon “sens de la répartie” est un atout majeur, “surtout lorsqu’on se fait repérer”. Pour ne pas l’être, il faut bien sûr savoir se faire discret.Sans oublier “un sens aigu des relations, pour savoir écouter et inspirer confiance aux gens, pour qu’ils se confient.” Si toutes les autres qualités précitées peuvent se travailler, Fabrice Brault pense que celle-ci, “cepetit côté psychologueon l’a ou on l’a pas”. Or, il est essentiel de comprendre l’autre, pour savoir comment l’aborder.

2. Qu’est-ce qui est le plus dur à gérer ?

“Le plus dur c’est d’attendre, d’attendre… Tout en étant vigilant”, répond du tac au tac Fabrice Brault. Il poursuit : “Dans le cadre d’une filature, il faut avoir un coup d’avance sur la personne que l’on suit, ressentir la situation. Pour cela, il faut toujours se mettre à la place de l’autre en se demandant : moi je réagirais comment ? Moi j’irais dans quelle rue ?” Dans le cadre de recherches familiales particulièrement, la gestion des émotions est tout aussi complexe. Celles du détective, comme celles du client. En ce qui concerne le premier, l’enquête l’amène à vivre au quotidien dans un ascenseur émotionnel. “Ça, c’est lourd, parce qu’on est des éponges dans notre profession”, concède Fabrice Brault. “Pour mieux gérer, on filtre : on n’est pas moins attachés aux histoires mais on essaie de moins s’en imprégner.” En ce qui concerne les émotions du client,  “on est vite envahis”, analyse Fabrice Brault. “En face de nous, il y a des clients qui sont en attente et qui souffrent. Ce sont des gens qui ont besoin de découvrir une vérité sur leur histoire. Ils ont pris un engagement financier pour mener à bien ces recherches. Ils sont donc forcément très impatients. Il faut arriver à mettre en place la confiance mais aussi à poser un cadre pour dire ce qu’on pourra faire ou non.” Autrement dit, pour ne pas générer de faux espoirs.

3. Comment devient-on détective privé ?

Fabrice Brault répond : “Il y a quatre écoles en France qui délivrent un diplôme reconnu : deux écoles privées (une à Paris et une à Montpellier), deux facultés (une à Melun et l’autre à Nimes). Ce sont des formations d’un ou deux ans, en fonction de son cursus. Toutes comportent des stages en entreprise.”Le passage par une de ces écoles est impératif. Une vingtaine de candidats par école sont retenus chaque année (sur plus de 1.500 demandes). Une fois le diplôme obtenu, “il faut un agrément, délivré depuis 2011 par le Cnaps (Conseil national des activités privées de sécurité)“. L’occasion d’une “enquête de moralité”, qui va notamment vérifier si votre casier judiciaire est vierge. Une fois tout cela passé, “il faut monter son entité, car il y a très peu de salariés dans la profession”. L’agence de Fabrice Brault compte ainsi huit collaborateurs (comme cela pourrait être le cas dans un cabinet d’avocats).

4. Quelles sont les règles de la profession ?

Fabrice Brault l’indique d’emblée : “C’est une profession très règlementée.” C’est d’ailleurs pour ça que les cursus des quatre écoles reconnues taillent une place de choix aux cours de droit. “Selon le code de déontologie de notre profession, le premier principe c’est que toute enquête doit être légale, légitime et morale. On ne peut pas enquêter sur son voisin sans qu’il y ait une procédure ou une enquête en cours”, développe le détective tourangeau. Comme “la mission essentielle d’un détective est l’aide à l’établissement de la preuve dans des procédures judiciaires”, il s’agit de récolter des éléments en respectant le droit. Ainsi, “on ne peut pas faire tout et n’importe quoi : il est par exemple interdit d’entrer dans une chambre d’hôtel sans un huissier ; de prendre des photos depuis l’intérieur d’une propriété… “

5. À quoi les détectives privés ont-ils accès pour enquêter ?

“On a accès à rien”, sourit Fabrice Brault. “Les gens imaginent, comme dans les films américains, qu’en claquant des doigts on a accès à tous les fichiers, mais non ! On a accès à aucun fichier administratif – comme le fichier des cartes grises, celui de la Sécurité sociale ou des impôts. On doit se débrouiller dans la légalité pour obtenir des informations. La seule chose pour laquelle notre agrément peut nous aider, c’est lors d’une demande à une mairie, pour un acte de naissance par exemple.” Il enchaîne : “Par contre, on a le droit de prêcher le faux pour savoir le vrai. Et ça, c’est efficace !” Sans parler de toutes les données désormais partagées au monde entier sur les réseaux sociaux et qui peuvent s’avérer précieuses dans le cadre d’une enquête.

 

En savoir plus sur nos services aux particuliers et aux professionnels ? Découvrez également les cinq choses à savoir pour choisir un détective privé 

Article complet : https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/les-5-questions-que-vous-vous-posez-sur-le-metier-de-detective-prive

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Article : 24h dans la peau d’un détective privé 

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